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Karine Giboulo livre non pas des vérités mais des visions, qui fraient d’ailleurs beaucoup plus avec l’interrogation qu’avec l’affirmation. Elle ne revendique rien sinon qu’une volonté de voir, de fouiller, de (tenter de) comprendre. Assoyant sa « critique » sociale sur un ton loufoque et une dimension profondément humaine, loin de sombrer dans le défaitisme, son œuvre appelle au questionnement, au refus des absolus et des idées toutes faites face à des sujets beaucoup trop complexes pour qu’elle n’en prétende détenir les réponses. L’une des qualités premières du travail de Karine Giboulo est probablement de faire ressortir toute la complexité de réalités sociales dont la part d’indécidable rend les solutions si ardues à trouver. Ses mondes multicolores, peuplés de personnages miniatures, sont le théâtre d’enjeux sociaux où de grandes questions sont ponctuées d’envolées fantaisistes. Ces élans de fabuleux, d’humour ou de charme servent les incohérences et les absurdités de notre monde. Ainsi, paradoxe, tragique, ludique et dérision se côtoient dans des scènes méticuleusement sculptées, commentaires sur la condition humaine, la mondialisation, la surconsommation et l’environnement. L’utilisation des couleurs vives et des animaux comme caricatures de l’homme contribuent à donner aux œuvres une empreinte enfantine et festive, toute en tension par rapport au sérieux des sujets traités.

 

Depuis les dernières années, Karine Giboulo a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives, dont la foire internationale PULSE NEW YORK, où elle s’est vue décernée le second prix du jury dans le cadre du concours IMPULSE. Parmi ses plus récentes oeuvres, All you can eat et Le village électronique font respectivement partie des collections du Musée des Beaux-Arts de Montréal (Québec, Canada) et du 21C Museum (Kentucky, États-Unis).

 

Marjolaine Arpin

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